วันจันทร์ที่ 29 กันยายน พ.ศ. 2551

Bouaké, capitale rebelle


Nous voici à Bouaké, le fief des rebelles ou ex-rebelles. Nous sommes accueillis à l’entrée de la ville par un groupe d’ex-combattants qui nous sollicitent gentiment pour quelques CFA. Nous promettons de revenir les voir…. Mais en réalité nous ne les reverrons pas.
Nous sommes arrivés ici très tôt lundi matin en provenance de Yamoussoukro.
Cérémonie de la "Flamme de la paix" à Bouaké, en juillet 2003, en présence du président GbagboEt nous n’avons qu’une idée en tête: foncer au campus 1 de l’université de Bouaké, où nous devons réaliser les émissions l’Afrique en direct et le Club BBC.
Nous recevons un acceuil très sympathique à l’université. Le professeur Koné, chef de la scolarité et qui enseigne l’anglais, nous attend. Il a mobilisé des étudiants sous la direction de Konaté Moussa, le président du Comité des Etudiants du campus.
Il nous remercie d’être venus. “Je suis un inconditionnel de la BBC. Je m’abreuve de vos nouvelles. Et je les enregistre tres souvent pour proposer des exercices d’anglais à mes étudiants” raconte-t-il, enthousiaste. On le retrouvera sur le plateau de l’émission.
Ces jeunes gens se montrent efficaces. En quelques minutes, le podium de l’amphithéâtre A4 est transformé en studio de la BBC. Lee Sparley, notre ingénieur du son, s’active comme un diable pour s’assurer que tout est en place et que le signal satellite est en marche.
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Et je note avec amusement que depuis notre arrivée en Côte d’Ivoire, le niveau du français de ce sujet de Sa Majesté la Reine d’Angleterre ne cesse de progresser. Bravo Lee…
L’amphithéâtre qui peut contenir 300 places est au trois-quarts plein lorsque démarre l’Afrique en direct avec Mamadou Moussa Ba aux commandes.
J’ai appris presque incidemment, le matin, en discutant avec la patronne de l’hôtel Mon Afrik où nous sommes descendus, que le premier ministre Guillaume Soro est dans la ville. Vérification faite, il a présidé la veille une rencontre ici à Bouaké avec des ex-soldats rebelles démobilisés.
On sait que ceux-ci attendant toujours de toucher des indemnités et que le gouvernement “n’a pas d’argent”. La rencontre s’est déroulée sans la moindre publicité.
Nous tentons notre possible pour entrer en contact avec l’ex-chef rebelle que nous traquons depuis Abidjan. On nous fait polimment comprendre que ce ne sera pas possible. “Le patron est souffrant”, nous explique-t-on. Pour moi, mais j’ai sans doute l’esprit tordu, il s’agit d’une “maladie diplomatique”.
Il faut dire que le fief de l’ex-rébellion connaît une tension perceptible. Difficile d’affirmer si le patron des Forces nouvelles a réussi a calmer les ardeurs revendicatives des ex-camarades rebelles. Bouaké est une jolie bourgarde dans laquelle on pénètre en empruntant une immense avenue centrale.
En cette fin de saison de pluie, la température est clémente. Alors que nous traversons la ville, nous croisons un cortege de blindés des forces armées françaises.
La présence d’éléments du contingent Licorne pourrait être liée à la visite dans la ville du premier ministre. Une information que nous n’avons pu toutefois confirmer. Nous avons recroisé, cette fois au restaurant de notre hotel des soldats francais. Mais ils sont restés muets comme des carpes face a nos questions.
Malgre les problemes des ex rebelles, Bouaké donne l’impression de revivre. Le grand marché est aussi bruyant et animé que les étals des marchandes sont remplis. Les administrations, nous explique un habitant se sont remises a fonctionner. Certes, c’est au ralenti, mais les fonctionnaires qui avaient fui la guerre commencent a revenir.
Pourtant au campus de l’université, les étudiants ne décolèrent pas contre les responsables académiques et les autorités. "Il n’y a pas de professeurs" nous explique une étudiante en anglais, Maimouna Meité. “Nous comptons sur la BBC pour envoyer un message de détresse à nos autorités et au monde pour leur dire que nous sommes abandonnés, qu’il faut faire quelque chose.”
Ici, on se méfie de la nuit. Tout le monde a peur de croiser des hommes armés qui braquent. Les armes circulent abondamment et de façon incontrôlée.
La paix a certes franchi les portes de la ville, mais chacun sait qu’une étincelle peut rallumer à tout moment la mèche de la guerre.

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